Votre histoire débute à l’Éducation nationale. Comment êtes-vous passé de professeur à la présidence de l’Office de tourisme ?
Par où commencer ? Déjà, je suis un ancien prof d’EPS qui a évolué en personnel de direction à l’Éducation nationale, en 2009. J’ai été nommé 9 ans à Guebwiller au lycée hôtelier Joseph Storck. J’étais en charge des formations hôtelières et il y avait une branche touristique. Vous le voyez venir (rires) ? En 2018, j’ai été nommé au collège Victor Hugo. Et j’ai toujours eu envie de faire de la politique. Alors quand Eric Straumann s’est présenté, je me suis signalé, on se connaissait déjà. Il m’a proposé de venir sur sa liste. La suite est connue : j’ai été élu dans le groupe majoritaire et il m’a proposé la délégation du tourisme à la ville et à l’agglomération.
C’est comme ça que je me suis retrouvé président de l’Office de tourisme. Aujourd’hui je suis principal de collège et depuis l’année dernière je suis également proviseur. Je dirige la cité scolaire Lazar de Schwendi à Ingersheim, où j’ai en charge le lycée polyvalent et le collège. Je suis aussi conseiller municipal, communautaire et président d’Alsace Essentielle. Ah oui, et membre d’Alsace Destination Tourisme. Et puis à mes heures perdues, je suis marathonien.
Parce que vous avez encore des heures perdues au milieu de tout ça ?
Il faut croire (rires). Pour la petite histoire, j’ai été responsable d’un sport-étude vélo à Colmar, je suis sportif depuis des années. J’ai fini 4e l’an dernier au marathon du vignoble à Molsheim et 11e du marathon de Colmar. Je suis très pris, donc c’est un peu plus dur en ce moment. Mais tout a commencé par le vélo. Si je n’avais pas fait de vélo, je ne serais pas qui je suis aujourd’hui. Le sport et ses belles valeurs, comme l’abnégation, le sens de l’effort, me parlent. J’ai aussi été entraîneur de foot, j’y ai joué de 1995 à 2022. J’ai également été entraîneur à haut niveau en cyclisme, pour Jérôme Clementz, champion du monde d’enduro. Entre-temps, j’ai été classé au tennis et là encore, entraîneur.
En début de carrière, pourquoi avoir choisi l’éducation nationale et non le tourisme ou le sport ?
Ce qui m’a animé quand j’étais étudiant, c’est le sport, mais aussi la transmission. Cette transmission, on la retrouve aussi dans le tourisme. On transmet d’autres valeurs, du patrimoine. Mais les deux se rejoignent et j’ai toujours eu à cœur de transmettre, car c’est magnifique.
Dans le tourisme, ça signifie montrer la beauté de sa ville, de sa région. Je suis fier de l’Alsace, fier d’être Colmarien. Dans l’éducation, on transmet des compétences, des savoirs. Mes fonctions de l’Office du tourisme m’apportent quelque chose dans mon quotidien de chef d’établissement. Et inversement.

Vous l’avez dit, vous êtes très fier d’être Colmarien. Êtes-vous chauvin ?
Je ne sais pas si c’est du chauvinisme. Le chauvin va dire que Colmar, c’est ce qu’il y a de plus beau. Moi, je dis que Colmar c’est magnifique, mais Kaysersberg et Turckheim aussi. Tout comme Strasbourg et la France entière. Donc non, je ne suis pas chauvin. Amoureux ? Non plus, ça, je le réserve à ma femme (rires). Je suis simplement fier de ma ville, du vignoble, de la plaine d’Alsace, de notre histoire et de notre patrimoine. Je m’engage dans le tourisme pour cela.
Mais je n’en oublie pas les citoyens. Ici, on veut un tourisme responsable, qui n’oublie pas les habitants. Bien sûr, certains râlent, trouvent qu’il y a trop de touristes. Mais si on les enlève, ils diront que Colmar, c’est mort.
C’est pourquoi j’ai à cœur, avec les équipes de l’Office de tourisme et une directrice très engagée, de faire rayonner Colmar, mais pas à tout prix. Faire rayonner un territoire, c’est aussi le faire pour ceux qui y habitent, parce que ce sont eux qui en profiteront toute l’année. Et puis, vouloir plaire à tout le monde, c’est plaire à personne. Ici, on cherche donc à faire de notre mieux, toute l’année.
En parlant des touristes, comment se présente cet été 2025 à Colmar ?
Un très bel été s’annonce. Nous avons un premier événement : le Festival international. C’est un point fort et j’en suis fier. Grâce à Alain Altinoglu, il a trouvé un nouveau souffle qui me plaît beaucoup. Il était souvent taxé d’élitiste, mais il s’est ouvert grâce à la programmation qui permet à tous de s’y retrouver.
Après, il y a toutes les animations de la ville, comme autour du 14 juillet. Il y a aussi pour les Colmariens les cinés en plein air ou Colmar Plage. Si on veut passer une belle période estivale, il y a de quoi profiter tout au long de l’été : cinémas, eau, concerts, etc. Sans oublier la déambulation dans la ville en elle-même.
Je suis sûr que j’en oublie, comme Mickaël Marques, mon ami, qui propose de la danse le mardi soir place Rapp. Colmar, c’était la belle endormie de l’Alsace, mais maintenant, c’est la belle dynamique. Elle se réveille.
Si on vous demande pourquoi venir passer un été à Colmar et dans sa région, qu’avez-vous envie de répondre ?
Déjà, ça : Colmar est une ville illuminée de soleil, l’une des villes françaises les moins pluvieuses. Vous y trouverez des habitants accueillants, qui aiment leur territoire.
Vous y trouverez des services à la hauteur, une gastronomie de qualité, un patrimoine remarquable, des activités tout au long de l’été pour ne jamais vous ennuyer. Sans oublier les mobilités douces, l’œnotourisme, le tourisme castral…
Finalement, vous n’avez pas assez d’un été pour découvrir Colmar et sa région.
Le chiffre
3,5 : En millions, c’est le nombre moyen de visiteurs accueillis à Colmar chaque année.