Avant de pratiquer son art entre le feu et la terre dans un petit village du pays de la Doller, Lauriane Firoben a beaucoup voyagé, pour se perfectionner. Son histoire commence dès l’enfance, avec des parents intéressés par l’art.
Avec eux, elle a visité beaucoup d’expositions, de musées. Dès le départ, elle a éprouvé un attrait pour la céramique.
Il faut dire qu’elle a grandi à Mulhouse, ville de la Maison de la céramique.
Cette enfance l’a poussée vers des études d’histoire de l’art, puis à travailler deux ans à la Bibliothèque nationale de France. Mais peu à peu, elle a ressenti le besoin de « mettre les mains dans la matière. La céramique m’a appelé ».
UNE ARTISANE RECONNUE NATIONALEMENT

C’est en 2004 que sa vie a pris un tournant, après quelques jours passés avec une famille bédouine en Syrie. Puis en 2005, elle prend la direction du Mali. C’est là qu’elle est pleinement initiée à la céramique et à ses techniques ancestrales : « L’idée, c’était d’apprendre à être autonome avec peu d’outils. Il y avait cette envie de se protéger de la sur-technologisation », explique-t-elle.
Son atelier a, lui, vu le jour en 2008. Elle utilise quelques outils, dont un four électrique et un autre au gaz, mais elle conserve des savoir-faire anciens, qu’elle met en pratique pour apporter couleurs et brillances à ses créations.
Ainsi, son approche reste simple, avec peu de matières premières : « De l’argile, du feu, de l’énergie physique, le tout au service d’un rendu qui reste très en lien avec la nature ».
C’est là son thème favori, que ce soit sur ses pièces destinées au quotidien ou ses oeuvres d’art. « Le but, c’est de s’échapper de la frénésie permanente. La technique que j’utilise évoque le désert, la montagne, la brume », confirme l’artisane.
Pour espérer mettre la main sur l’une de ses créations, il est possible de se rendre dans une exposition, ou bien à son atelier sur rendez-vous. Elle propose également des stages pour partager son savoir. Un savoir qui fait de l’Alsacienne une céramiste reconnue nationalement.


