Les Internationaux féminins de Strasbourg (IS) sont passés à la vitesse supérieure cette année, la 38e édition, du 18 au 25 mai, sera un grand tournoi avec quelques-unes des meilleures joueuses du monde, mais pas seulement !
Oui, déjà son positionnement écoresponsable et son engagement pour les droits des femmes en font un grand évènement, et puis des spectacles viennent enrichir le tournoi : la pièce de théâtre adaptée de Renaître, le livre de l’ancienne championne de Wimbledon Marion Bartoli, et le concert de Yannick Noah pour le lancement des IS. Il y aura aussi un job dating. Le tournoi vit sa vie sur la partie sportive, nous sommes passés d’un WTA 250 à 500, mais il s’enrichit au fil des années avec des évènements à destination des publics qui ne sont pas forcément fans de tennis.
Les IS changent de dimension, le budget aussi ?
Oui, c’est le pari que nous avons accepté de mener. Dans une activité classique, qu’un budget puisse croître de 65 %, ça n’existe pas. C’est le cas des IS, on s’y est employés, pas tout seuls, les collectivités sont là, mais c’est d’abord de l’argent privé. On passe d’un budget de 2,4 à 4 millions, avec un prize money qui vient récompenser les joueuses qui passe de 250 000 $ à 850 000 $.
Avec vos amis actionnaires, vous avez racheté les IS il y a maintenant cinq ans, pourquoi ?
J’ai toujours été fan de tennis. Depuis 35 ans, je vais chaque année à Roland-Garros. Lorsqu’il a été possible de racheter le tournoi avec Denis Naegelen, le joueur pro Pierre-Hugues Herbert et Jérôme Fechter, j’y suis allé volontiers. On ne savait pas vraiment dans quoi on s’engageait, mais nous n’avons jamais regretté cette décision, même si nous avons eu deux éditions compliquées avec la crise sanitaire. On est contents d’être là.
Vous sentez que l’Alsace est heureuse de voir le tournoi évoluer à ce point ?
Oui, parce qu’on est sur un territoire qui, économiquement, permet ce genre de choses. Des entreprises ont compris depuis de nombreuses années que les IS est le rendez-vous B to B du printemps. On y sert 3500 déjeuners et autant d’afterworks vendus à des sociétés de la région qui soignent leurs relations avec leurs clients ou leurs salariés.
Top Music est évidemment partenaire des IS. Vous avez racheté cette radio il y a huit ans, mais votre histoire commune avait commencé bien avant. Quel est votre regard sur votre parcours ?
Je me dis que 40 ans, c’est vite passé. Je suis tombé dans la marmite de la radio, d’abord à Sélestat avec Radio Centre Alsace, j’y ai passé mes 15 premières années professionnelles, mais c’est marrant parce que Top Music a été la seule radio qui m’a accueilli pendant mes piètres études pour un stage. Il est drôle de constater que, 40 ans après, les radios que l’on qualifiait de libres à l’époque continuent à faire bouillir la marmite de la proximité. Top Music est toujours et encore le porte-voix de tout ce qui se fait en Alsace, d’où notre engagement aux IS ou à la SIG par exemple.
Pourquoi ça marche aussi bien ?
Il y a toujours quatre piliers sur lesquels on s’appuie et qui nous lient à nos auditeurs. Le premier c’est la partie divertissement, le ton positif à l’antenne et la musique. Le second c’est l’information, nous avons six journalistes qui racontent la vie du territoire. Le troisième, c’est tout ce qui est relatif au service ; quand on trouve du boulot à un auditeur, c’est du service. Et le quatrième, c’est la récompense. On invite nos éditeurs aux concerts ou à des showcases avec des artistes.
Comme au prochain Top Music Live du 16 mai au Zénith de Strasbourg !
Oui, avec 13 artistes sur scène et dans la salle 12 000 auditeurs invités par la radio et les partenaires qui nous accompagnent.
Votre carrière est incroyablement riche et dense. Vous avez fait beaucoup de choses, de quoi êtes-vous particulièrement fier ?
Je crois que j’ai de la chance de me lever tous les matins sans redouter d’aller bosser. Après, je ne pilote pas un A380, je n’opère pas à cœur ouvert, il faut rester à sa place et savoir de quoi on parle, mais je n’ai jamais subi ma vie professionnelle, et j’espère que ça durera encore quelques années, avant de céder la place.
Vous êtes né à Sélestat, à la maternité des Cigognes. Vous êtes profondément Alsacien, même si vous êtes un grand voyageur ?
Je pense que l’on peut être Alsacien au sein du Grand Est sans rien trahir, et souhaiter encore plus de fédéralisme à l’échelle européenne. Le côté Elsass Über Alles m’insupporte profondément, mais je suis effectivement fondamentalement Alsacien ; on a beaucoup de chance de vivre ici.
La sortie du Grand Est, cela vous inspire quoi ?
Je souhaite que l’Alsace reste dans le Grand Est. Pour autant, je pense que l’avoir créé était une erreur à l’époque, mais les Alsaciens ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes, il y a eu un référendum, et je suis convaincu que si nous étions allés au bout de cette expérience-là, les grandes régions françaises ne se seraient jamais faites. J’adore Frédéric Bierry, on se parle, on n’est pas d’accord sur tout, moi je pense que l’Alsace peut être un territoire fort, sans rien perdre de ce qui nous singularise tout en restant dans le Grand Est. Le problème de la grande région, c’est que ça complique la vie des gens qui la font. Alors, si la majorité souhaite en sortir, tant mieux.
Top Music à Colmar cet été
Dans le cadre des Oasis de l’été, la ville de Colmar proposera une soirée musicale et festive parrainée par Top Music, vendredi 12 juillet à partir de 19h avec le groupe Superbus, Emma Daumas, le groupe Redlight Dreams dont la chanteuse n’est autre qu’Estelle l’animatrice de Top Music. Au programme également le mix de Nono, le co-animateur de la matinale de la station. Depuis 4 ans on peut l’entendre tous les matins entre 6h et 10h avec Estelle, Charly et Martin dans On Est Tous Debout, l’émission qui réveille l’Alsace. Rendez-vous place Rapp, avec un village de foodtrucks.