Électrification rurale, humanitaire, opérations minières, BTP, chantiers de construction, évènementiel, opérations de Défense, pompage agricole, traitement de déchets ou encore écotourisme… en moins de 10 ans, la petite PME qui a posé ses bureaux à Wettolsheim, s’est positionnée comme l’un des leaders mondiaux des solutions off-grid, qui reposent sur un système autonome non connecté au réseau électrique public. La particularité de l’entreprise dirigée par Frédéric Rohmer, et fondée en 2015 avec son frère Olivier, Arnaud Stoeltzlen et Jean-Michel Fuchs : le choix du photovoltaïque et de la mobilité qui, en quelques heures, peuvent alimenter jusqu’à un village jusque-là non connecté.
Une présence sur les cinq continents
L’effondrement croissant du secteur photovoltaïque européen au profit de la Chine qui devrait contrôler sous peu bientôt 80 % de la production mondiale de panneaux solaires, aurait pu les dissuader de se lancer dans l’aventure, mais les quatre hommes y croyaient : « Nous avions des idées, qui ont donné naissance à nos premières réalisations, pensées pour nous, puis adaptées pour de nouveaux clients qui sont venus nous chercher ».
En se rangeant sur une niche énergétique, Ecosun Innovation multiplie aujourd’hui les contrats. « Pas plus tard qu’il y a quelques jours, nous discutions avec la mairie de Kharkiv », qui, comme l’ensemble de l’Ukraine, cherche à compenser ses pertes énergétiques. « Pour ne vous citer qu’un exemple, nos solutions plug and play peuvent leur permettre d’électrifier un hôpital de taille intermédiaire, ou de participer au traitement des eaux », confie Frédéric Rohmer. « Le camion dépose le container. Vous dépliez en 2 heures, vous branchez et vous avez du jus ».
Présent sur les cinq continents, Ecosun innovations séduit dans un monde qui se veut de plus en plus relié et décarboné. Avec 150 références en matière de mobilité et d’autonomie énergétique, Frédéric Rohmer le sait : « Le marché nous est favorable. 99,7% de nos clients et prospects fonctionnent encore au diesel et aux énergies fossiles : c’est dire la marge d’évolution qui est la nôtre ».
Christophe Nonnenmacher
