Bien plus que des boulangers de Munster, Christian et Florian Heinrich, père et fils, sont également des compétiteurs nés. Leur établissement cumule les concours et les récompenses. Des concours organisés chaque année par la Fédération des Artisans Boulanger-Pâtissier du Haut-Rhin. « Ça a débuté par le kougelhopf d’or, en 2020 », commence Florian Heinrich, avant d’ajouter : « En 2022, on a aussi gagné le premier prix de la galette des Rois. En 2023, on a fait l’argent au kougelhopf. Et cette année on a refait la médaille d’or ». En 2023 toujours, la boulangerie a obtenu la médaille d’argent pour sa baguette, et cette année, elle a été médaillée d’argent pour la baguette et le croissant. « Ces concours permettent de nous challenger et de montrer qu’on est qualifiés, même si on vient de la vallée. Et c’est une fierté qui récompense des centaines d’heures d’entraînements », revendique le fils.
Le fournil, une histoire de famille
La boulangerie et la compétition, il a ça dans le sang : « Je suis fils de boulanger, et boulanger – pâtissier depuis de nombreuses années », explique-t-il. Son père, Christian, est boulanger depuis 33 ans dans la vallée de Munster. Il y a 4 ans, ces deux-là se sont associés. « Je suis dans le fournil depuis que je marche. Même avant, on me donnait le biberon dans la boulangerie. Je me souviens d’avoir aidé mon père pendant les vacances », affirme Florian. Cette aventure familiale n’est pas près de s’arrêter, car il compte bien concourir, encore et encore. Son secret pour continuer de gagner ? « Le savoir-faire du boulanger. Mais surtout, de bonnes matières premières. De bons ingrédients de base, c’est déjà 50% du travail », confie-t-il. Une recette qui fonctionne et qui lui permet, comme son père depuis 1991, de « vendre du bonheur » à ses fidèles clients de la vallée.
L’info en plus
La boulangerie Heinrich représentera l’Alsace au Japon en mars 2025, pour la foire Hankyu d’Osaka : « On va leur faire des bredalas », s’amuse Florian Heinrich.