jeudi 21 novembre 2024
AccueilSociétéOdile Uhlrich-Mallet - Vivre bien et mieux est un enjeu majeur pour...

Odile Uhlrich-Mallet – Vivre bien et mieux est un enjeu majeur pour notre ville

Première adjointe en charge de l’urbanisme, de l’équité territoriale et de la transition énergétique, Odile Uhlrich-Mallet offre un regard rassurant sur le développement urbain de Colmar qu’elle entend préparer aux réalités de demain.

Odile Uhlrich-Mallet, que peut-on dire de la place de Colmar sur le marché immobilier local et national ?

Disons de manière générale que Colmar est très dynamique. Des gens reviennent par exemple y vivre, car ils y ont trouvé un emploi, sur place ou un peu plus loin, jusqu’à Strasbourg ou Bâle. À titre d’exemple, le quartier Sainte-Marie est particulièrement apprécié. Nous notons également une attractivité de la ville auprès des retraités qui, pour certains, n’hésitent plus à vendre leur appartement en région parisienne pour venir s’installer ici. Ajoutez à cela la qualité de service de notre système de soins, le cadre qui est le nôtre ou encore le positionnement international de l’aéroport de Bâle-Mulhouse-Fribourg – le 4e de France – et vous avez un rapide horizon des atouts de notre ville.

Certes, mais la crise immobilière est bien réelle, que ce soit à Colmar ou ailleurs…

Le taux de vacance de ce marché a diminué de manière significative depuis 2009, pour arriver à moins de 5% en 2019. De toutes les communes du ScoT, le schéma de cohérence territoriale, qui détermine l’organisation spatiale et les grandes orientations de développement d’un territoire, Colmar est l’une des communes qui a le mieux évolué. Au cours des dix dernières années, la rentabilité des meublés touristiques a par exemple ainsi permis de remettre en location des logements qui n’auraient pu l’être autrement. Le nombre de résidences principales a également augmenté, avec plus de 400 logements annuels qui ont été délivrés.

Mais pour un volume de population en déclin…?

Non, parce que vous devez comprendre que nous sommes sur un desserrement des ménages. Concrètement, 45% des logements sont aujourd’hui occupés par une personne qui vit seule ; 31 % par deux. Et, à mesure que les familles s’agrandissent, les envies et les besoins évoluent. Certaines familles font par exemple le choix de se diriger vers Horbourg-Wihr ou d’autres communes avoisinantes, parce qu’elles recherchent un programme résidentiel avec davantage de m2 ou un jardin. Les couples divorcés vont à l’inverse opter pour deux logements, de manière à pouvoir chacun contribuer à l’éducation familiale de leurs enfants.

Mais plus précisément ?

La stratégie de la ville consiste à adapter son offre à nombre de changements de vie, dont familiaux, écologiques, économiques. Comment s’y adapter, comment repenser notre ville, ce sont des questions que nous abordons et partageons avec nombre de promoteurs ou de mairies, en Europe. La ville de Gand en Belgique fait l’objet de notre attention par exemple, tant sa piétonnisation participe au bien-être des familles. Anvers ou Bâle sont deux autres inspirations. Comment vivre une ville interconnectée, apaisée, fait pleinement partie de notre réflexion.

Cela a néanmoins un coût que chacun ne peut s’offrir…

C’est une offre et une réflexion également adaptées aux enjeux climatiques ou à l’évolution de nos modes de vie. Repenser l’offre TRACE en fait partie. Lorsque vous vivez ici, tout peut également se faire en 10min, du parcours qui vous mène aux commerces, à la gare. La topographie de Colmar facilite également les déplacements à vélo. C’est un point à prendre en compte. En fait, ce qui est en jeu tient bien plus à la reconquête du territoire urbain par ses habitants qu’à un seul programme immobilier. La loi Climat Résilience qui prône la zéro artificialisation nette des sols participe elle aussi de cette démarche. Vivre bien et mieux est un enjeu majeur pour notre ville. Et charge à nous de bâtir ce projet dynamique au plus près des habitants.

ARTICLES SIMILAIRES
- Publicité -

LES PLUS POPULAIRES