C’est un nom étrange, donné à ces clubs depuis 110 ans. Un terme inspiré de la culture des Indiens d’Amérique, qui signifie : « Nous avons plaisir à partager nos talents », décode Christiane Charluteau, présidente et fondatrice du Kiwanis Schweitzer. Ce concept est né outre-Atlantique, et a débarqué en Europe dès 1963. Le club colmarien, lui, a vu le jour 50 ans plus tard, en 2013 : « Ici, vous en aviez déjà. En général avec des hommes, chefs d’entreprises, médecins, ou avocats. Pourtant, le Kiwanis, c’est l’universalité », explique-t-elle pour justifier sa création. Contrairement à d’autres, le sien est donc mixte, et « ouvert à toute population, à ceux qui ont envie d’œuvrer pour autrui. Pour être solidaire, il n’y a pas besoin d’être chef d’entreprise ou médecin », affirme-t-elle. Néanmoins, il a le même objectif : aider les enfants en difficulté. Il mène ainsi diverses opérations, pour récolter des fonds et les redistribuer.
Rajeunir ses rangs, un enjeu majeur
Le 4 janvier par exemple, le théâtre alsacien d’Artzenheim a donné sa traditionnelle première représentation. Le Kiwanis Schweitzer a eu 100 billets à vendre. L’argent récolté aidera à l’achat d’une prothèse de jambe, pour une jeune fille de 14 ans fauchée par une voiture. Un exemple parmi d’autres. Les nobles causes ne manquent pas. Pourtant, le nombre d’adhérents chute : « En 2013, nous étions 26. Aujourd’hui, nous ne sommes plus que 12. Notre plus jeune membre a 60 ans. Tous les clubs sont dans la même situation », explique la présidente, elle-même septuagénaire. Problème, moins de personnes, c’est moins de moyens pour mener des actions. Mais pas question d’abandonner. Le club compte bien recruter et se moderniser, notamment grâce à internet. De quoi susciter l’intérêt d’une nouvelle génération, qui a sûrement envie, elle aussi, d’aider son prochain.