De nombreux médias mettent régulièrement en avant le nombre croissant de licenciements et de faillites, symboles d’une crise économique qui perdure. Heureusement, des entreprises s’en sortent. Certaines font même mieux que ça, et continuent d’investir, donnant une lueur d’espoir dans la morosité ambiante.
C’est le cas de Constellium, un groupe spécialisé dans la transformation d’aluminium, avec son site de Biesheim, où sont fabriqués des produits destinés à l’industrie de l’automobile et de l’emballage, comme des cannettes et des tôles de voitures. En septembre dernier, l’établissement s’est agrandi avec un nouveau bâtiment. Un projet à 135 millions d’euros, et une centaine d’emplois créés : « Nous avions déjà la capacité de recycler environ 170 000 tonnes d’aluminium. Avec cette extension, nous passons à 300 000 tonnes », se félicite Willem Loué, le directeur de l’usine alsacienne.
Le recyclage, l’avenir de l’industrie
Cette pratique est au cœur du modèle de la société depuis de nombreuses années. Il faut dire que ses bénéfices sont multiples. Tout d’abord, cela permet de ne pas dépendre du Moyen-Orient ou de la Russie, d’où vient une grosse partie de l’aluminium. « Ça présente également un bénéfice économique. La matière première est moins chère », complète Willem Loué, avant d’ajouter « qu’il y a aussi un bénéfice écologique. Le recyclage d’aluminium ne consomme que 5% de l’énergie qu’il faut pour en produire du neuf ». Cela permet alors à Constellium de considérablement réduire son empreinte carbone.
Tout cela a poussé le groupe à ne pas reporter le projet malgré la crise, et montre que la prise de conscience s’accélère. Le recyclage semble même devenir une obligation : « Nos clients demandent un certain taux de métal recyclé, et un niveau d’empreinte carbone maximum à ne pas dépasser », confirme le directeur. Il faut donc s’attendre à de plus en plus d’investissements de ce type dans les années à venir.
Le chiffre
30% : Le groupe Constellium a pour objectif de diminuer son empreinte carbone de 30% à horizons 2030.
