Dans ses différentes salles, la décoration et la présentation ne semblent plus au goût du jour. D’aucuns diraient qu’elles sont « vieillottes ». Il faut dire que le musée a été créé il y a très longtemps, en 1860. Et il est installé dans ses locaux actuels, rue de Turenne, depuis 1984/85, soit 40 ans. Alors pour cet anniversaire, il a bien mérité un petit coup de jeune : « On n’a pas encore de projet de rénovation complète. Là, on parle plutôt de rafraîchissement. On va uniformiser les supports explicatifs, repeindre, et changer la lumière », liste sa directrice, Agathe Mulot. Les travaux devraient commencer après les vacances de cet hiver, donc fin février. « Disons que le rafraîchissement tombe bien, car il arrive presque au même moment que les 40 ans. On s’en sert au niveau de la communication (rire) », admet-elle.
Un défi : attirer les plus jeunes
Néanmoins, seules quelques salles sont concernées, dont celles consacrées à l’égyptologie et à la faune locale. Viennent ensuite les salles dédiées aux animaux exotiques, à la géologie, et à la paléontologie : « On est fermé de janvier à fin mai, en dehors des vacances. Mais on continue de proposer des activités, conférences ou ateliers scientifiques », tient à préciser Agathe Mulot. À tout cela s’ajoute aussi un escape game sur le thème de la botanique. Une multitude d’approches, pour tenter d’attirer les plus jeunes. « Il y a une inquiétude liée au changement climatique, et il y a aussi le volet scientifique. C’est notre rôle de sensibiliser le grand public », acquiesce la directrice. Justement, les 40 ans devraient être l’occasion de proposer encore plus d’activités. Dans un monde où le dérèglement climatique et la science sont remis en question, ce type de musée est plus important que jamais, et mérite bien un rafraîchissement.
Le chiffre
23 964 : C’est le nombre de visiteurs au Musée d’histoire naturelle et d’ethnographie de Colmar en 2024.
