« La ferme existe et se transmet de génération en génération depuis très longtemps, je ne saurais même vous dire depuis quand ! », commence Michelle Frieh. Elle travaille à la ferme depuis de nombreuses années, avec son conjoint Jean-Marie.
C’est le grand-père de ce dernier qui a commencé à faire de la choucroute à son compte dans les années 1950. « Le papa, Jean-Louis, a ensuite repris la ferme. Il a été l’un des pionniers à passer en agriculture biologique, dès 1971 », explique Michelle.
Puis Jean-Marie a repris à son tour. Il a agrandi et modernisé l’outil de production, un grand bâtiment a été construit en 2013. Il abrite la petite boutique, les cuves, la salle d’empaquetage ou encore la machine de coupe de choux.
Une choucroute d’argent
La choucrouterie vend également à des professionnels tels que des bouchers-charcutiers, des magasins bio, des restaurateurs, dans toute la France.
Ils vendent aussi en Allemagne et en Belgique. Une belle liste de clients, preuve de la qualité de leurs produits. La ferme a même obtenu une médaille d’argent au Concours Générale Agricole, en février, pour sa choucroute crue bio.
Une belle reconnaissance pour les efforts réalisés tout au long de l’année, dans un métier difficile : « Ça fait plaisir et ça reflète la qualité du terroir, du savoir-faire. On a eu beaucoup de messages de félicitations », se réjouit-elle.
Néanmoins, là où l’exploitation se distingue, c’est sur sa traçabilité. Elle gère le processus de production de bout en bout : « On fait nous-même nos plants de choux, on ne les achète pas. On n’est pas beaucoup à avoir une telle traçabilité ». Même constat au niveau de la fermentation.
C’est bien simple, il n’y a qu’un ingrédient : le sel de mer. « C’est une fermentation naturelle. On ne met rien d’autre, ce sont les bactéries du chou qui agissent », confirme Michelle Frieh. La ferme haut-rhinoise montre ainsi que faire de bons produits locaux, c’est possible sans avoir à produire en masse et avec un nombre considérable de produits.