Des Schmitt, en Alsace, il y en a partout, et dans tous les domaines. Mais le secteur d’Alexandre, c’est le bois, depuis toujours. Son histoire d’amour pour ce matériau a démarré dans sa jeunesse, à Gunsbach : « Les week-ends, quand j’allais chez mes grands-parents, je traînais tout le temps dans l’atelier de mon grand-père, un passionné du bois ». Logiquement, au moment de choisir une orientation, il s’est tourné vers un CAP menuisier et un baccalauréat professionnel. Il a ensuite travaillé pour une grosse structure, à Bergheim. Mais un jour, il est placé sur un contrat au Parlement européen. « C’était des allers-retours quasi quotidiens à Strasbourg, avec des personnes qui ne proposaient pas grand-chose. Mais je devais tout le temps aller dans leur sens », se souvient l’artisan. Cette situation a duré 5 ans : « Je me suis lassé. Alors je me suis dit, pourquoi pas me lancer ? ». C’est ainsi que L’Échardier a vu le jour en octobre 2021.
Quand le bois raconte une histoire
Il y propose surtout de la menuiserie d’intérieur, comme des dressings, des tables, des bancs, ou encore du revêtement de sol, et des portes. Même s’il travaille seul, et qu’il refuse de faire de la publicité, son carnet de commandes est bien rempli : « Je fonctionne au bouche-à-oreille, à la confiance. Il faut que je connaisse un peu la personne pour travailler avec elle, généralement ».
Et si son travail séduit autant, c’est sans doute grâce à la qualité de ses réalisations, à la relation qu’il entretient avec le bois. Au-delà du seul aspect créatif, Alexandre Schmitt apprécie cette matière pour ce qu’elle transmet. À ses yeux, chaque pièce a sa spécificité, un historique : « Rien qu’en regardant une planche, on peut dire dans quel environnement était l’arbre ». Ainsi, en créant chaque jour des pièces uniques, lui aussi raconte une histoire.
Le chiffre
400 : En m², c’est la surface de la grange dans laquelle Alexandre Schmitt s’est établi à Guémar. Il a transformé la moitié en logement, l’autre partie étant dédiée à son atelier.