Paul Imhoff est la quatrième génération à diriger la boucherie charcuterie familiale, à Soultzbach-les-Bains. Elle a en effet été fondée par son arrière-grand-père. En 125 ans, l’endroit a bien quelque peu évolué, avec l’apparition de vitrines par exemple. Mais l’adresse, elle, n’a jamais changé, même lorsqu’il a pris la suite de son père, en 2012. Un père qu’il est d’ailleurs toujours possible de croiser à l’intérieur, en train de donner un coup de main : « Et ma mère est toujours dans l’entreprise », confie le fils. La boucherie chez les Imhoff, c’est donc une affaire de famille. « J’ai toujours voulu faire que ça. Je ne changerais pour rien au monde. C’est ce que j’aime et en plus, je suis entouré de bons collaborateurs ».

Une réussite intemporelle
Et parmi ses collaborateurs se trouve son épouse, Sandy, du côté de l’enseigne de Munster, ouverte en 2015.
Là aussi, le succès est au rendez-vous. Grâce à son histoire sans doute. Mais aussi et surtout grâce à un savoir-faire : « Il faut découper, désosser, faire la charcuterie, les tourtes. C’est une marque de fabrique qui prend du temps, mais que je souhaite garder ». La renommée de la maison vient également des sources d’approvisionnement.
Toutes ses viandes sont Françaises et, dès que c’est possible, alsaciennes, comme une partie du porc. Ce n’est pas tout. L’artisan passe par la centrale d’achat des bouchers réunis de Colmar, qui a passé un accord avec les éleveurs locaux : « On les rémunère mieux, en échange ils nous fournissent de la viande qualitative et adaptée ».
Résultat : des produits finaux de qualité et recherchés, à l’instar de la tourte de la vallée, son produit phare : « C’est une grande fierté, de voir que tout ce qu’on produit la semaine est vendu le samedi, et que le client est satisfait », conclut Paul Imhoff.
Le chiffre
10 : C’est le nombre d’employés que comptent les deux établissements Imhoff réunis. Nécessaire pour écouler une moyenne de 200 kg de charcuterie, et une centaine de kilos de tourtes, chaque semaine.