vendredi 6 décembre 2024
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Estelle Burckel, la voie du micro

Elle a grandi avec un micro à la main à Gambsheim, son village d’enfance, avant d’ajouter la radio à la scène. À 33 ans, c’est la voix qui a toujours guidé Estelle Burckel, chanteuse dans les groupes strasbourgeois Redlight Dreams et Bleu mécanique, et animatrice à la matinale de Top Music. On l’écoute, on la regarde aussi, en concert et dans ses challenges à travers l’Alsace. Elle s’épanouit dans ce rapport au public, tout en étant gênée de ne parler que d’elle à Maxi Flash, un vrai challenge !

Vous êtes sur les ondes de Top Music depuis 2018, mais votre premier micro vous l’avez tenu pour chanter ?

La musique a toujours fait partie de ma vie, ma mère me chantait beaucoup de chansons quand j’étais petite, et elle s’amuse toujours à dire qu’à 2 ans, je savais chanter L’Auvergnat par cœur ! (rires) J’ai commencé le synthé à 7 ans, en fait je voulais m’accompagner en chantant. J’ai fait Bébé stars à 11 ans, je ne suis pas passée à la télé, mais j’avais envoyé mes K7 pour les castings, j’étais déjà mordue ! La première fois que je me suis accompagnée, c’était sur Titanic, My heart will go on, j’ai chanté en maison de retraite grâce à mon prof de musique… Et mon premier concert seule, j’avais 13 ans, c’était à la salle polyvalente de Gambsheim. J’ai adoré le rapport au public, c’est ce que j’ai toujours recherché.

En 2007, vous faites l’émission Nouvelle star sur M6, cela renforce votre envie de monter sur scène ?

Oui, j’étais arrivée plus loin que juste les premières auditions, et au lycée Marc Bloch à Bischheim, une fille est venue me dire que son copain avait un groupe, mais plus de chanteur. Moi j’écoutais pas mal de rock et je me disais que sans groupe, je ne pourrais pas y arriver. Donc on s’est rencontré, avec le bassiste, son copain, qui est devenu mon mari !
(rires) Aujourd’hui, il y a Vincent à la batterie, Arnaud à la guitare, Maxime à la basse et Étienne aux claviers.

Quel est le style de Redlight Dreams et sa notoriété ?

C’est de la pop électro, on compose ensemble, et les textes, c’est moi. On vient de sortir quatre titres sur Spotify, et le clip Once upon a dance sur YouTube. On a fait plus de 200 concerts depuis 2008, puis une pause de 2014 à 2020 et là, on se remet juste en selle. On a une renommée régionale ; à l’époque, on aurait adoré aller au-delà. Je disais toujours vouloir être chanteuse… Maintenant, c’est une passion à côté, j’ai un métier, je suis maman, et de temps en temps, je fais un concert et je kiffe mon moment. En plus, je chante dans Bleu mécanique, avec des reprises exclusivement guitare-voix.

Estelle est la chanteuse du groupe Redlight Dreams. / ©Documents remis
C’est justement pendant cette pause que vous vous êtes réorientée professionnellement, quel est votre parcours ?

J’ai fait une fac de socio à Strasbourg puis un Master en ressources humaines à Reims. J’ai travaillé à la SNCF, mais je me suis vite rendu compte que ça n’était pas pour moi. J’ai eu une remise en question sur ma vie professionnelle, parce que je ne m’épanouissais plus les week-ends dans la musique, et faire de la radio m’est apparu comme un moyen de garder le contact avec ma voix. À la base, je voulais être animatrice, ce que je suis aujourd’hui, plus que journaliste, mais c’était le seul moyen de rentrer à Top Music en alternance. J’ai donc repris mes études au CUEJ en 2018, et j’ai eu un CDI en décembre 2019. Je présentais les flashs avec Charly, et en 2020, j’ai commencé le morning, « On est tous debout » entre 6 et 10h.

Comment s’articulent vie de famille et vie professionnelle ?

J’ai la chance d’avoir un petit garçon facile, Paul, il a 2 ans et demi, il va à la crèche, et on a notre petite vie à trois. Mon rythme de travail me permet de m’épanouir en tant que maman, je consacre deux après-midis intégralement à Paul. Je me lève à 4h45, je suis au travail à 5h30, je rentre vers 12h30, je fais une sieste, du sport à la maison, le ménage, les repas, parfois je sors et je me couche à 21h30. Ce sont des journées bien rythmées, avec des tâches quotidiennes comme tout le monde, et parfois l’écriture de chansons. C’est une vie normale !

Vous êtes souvent la seule fille parmi plusieurs garçons, c’est un choix ?

J’ai toujours eu ce rôle, même dans mon groupe, et dans ma vie perso, entre amis. Pendant la matinale, Charly, Nono et Martin me vannent beaucoup, mais ça fait partie du jeu… Avec Charly, on a une relation frère/sœur style chamailleries incessantes, mais ce n’est jamais méchant. Franchement, j’aime bien être la seule fille…

Le Estelle challenge est un des moments forts de la radio, vous êtes mise au défi pour récolter de l’argent pour des associations. Est-ce que certains vous ont particulièrement marquée ?

Oui le dernier en date, Alsace express, où j’ai marché une semaine de Mulhouse à Strasbourg pour l’association SEVE seins et vie. Il a été hyper marquant par sa longueur et tous les gens que j’ai rencontrés et qui m’ont soutenue sur le chemin… La cryothérapie à -110°C me revient aussi, ou la tyrolienne à Breitenbach qui m’a fait extrêmement peur… Et la chips la plus piquante du monde, j’ai vomi trois fois après, c’était le plus dur ! Il y en a plein qui sont fun, légers, quand j’étais déguisée en Schtroumpfette pour le Blue monday, ou au cabaret de Soultzmatt, comme mon idole Marylin Monroe…

Les costumes, c’est votre fort, qu’est-ce qui vous plaît ?

C’est le même côté que la scène, le fait d’être quelqu’un d’autre l’espace d’un instant, on ne te juge pas, toi. Tu fais rire, tu amuses la galerie, c’est ce que j’aime. Sur scène, je ne suis jamais habillée normalement, il faut que ça brille, que ce soit original !

Mais est-ce la même Estelle devant et derrière les micros ?

Je ne m’en rends pas compte, en studio, j’ai l’impression qu’on est quatre potes ! Là où je m’en rends compte, c’est qu’il n’y a pas un jour sans qu’on me reconnaisse, c’est hallucinant. Les challenges en vidéo sur les réseaux sociaux donnent une visibilité incroyable, dans les magasins, au resto, les enfants qui m’écoutent, ou alors en concert… Quand j’ai fait Alsace express, tous ces gens qui klaxonnaient, ils étaient à fond ;
un bonjour, c’est rien, mais ça fait extrêmement plaisir, c’est bienveillant. D’ailleurs, durant le Top Music live à Strasbourg, Charly avait diffusé mon numéro de téléphone et mon challenge, c’était de répondre à tous les messages. J’en ai reçu 2500, j’ai répondu à tous, et pas un seul n’a été négatif ou malveillant, c’était que de l’amour, franchement je remercie tous ces gens !

Prochain concert de Redlight Dreams le 20 janvier à l’Espace Marceau à Holtzheim. Infos sur Instagram et Facebook.

 

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