Karim Akachar s’est préparé pendant de longs mois pour cette ascension. Une préparation effectuée dans les Vosges et dans les Alpes, pour parvenir, le 2 mai, à poser les pieds au sommet du Tserko Peak, montagne népalaise culminant à 5 749 mètres. Un défi effectué en style alpin, pour la première fois.
Il se distingue du style commercial, où des Sherpas s’occupent de la logistique. Dans le style alpin, au contraire : « C’est la débrouille. Tu apportes ta nourriture, il n’y a pas de corde fixée à la montagne. On laisse vraiment le lieu comme il était. Il n’y a rien, c’est nous face à la nature », résume l’alpiniste de 45 ans.
Pour réussir, il a pu compter sur son binôme, une pointure, le président de la fédération népalaise d’alpinisme : Tulsi Gurung. Une fois au sommet, devant la magie d’un paysage à couper le souffle, les deux amis ont ressenti « Un sentiment d’accomplissement. La joie et la fierté étaient là bien sûr, mais on savait aussi qu’il fallait redescendre, ce qui est loin d’être facile », avoue-t-il.
Des pelouses de foot aux sommets, il a trouvé sa voie
Karim connaît les risques, il n’en est pas à son coup d’essai. Pourtant, rien ne le destinait à l’alpinisme. Il pratiquait le football lorsqu’il a été victime d’une fracture du tibia.
Il a alors commencé à marcher pour sa rééducation : « J’ai débuté par de petites balades en forêt, dans les Vosges, et ça a été le déclic. À force de randonner, de voir ces montagnes, on a envie d’aller plus haut, de côtoyer les sommets ».
Depuis, il ne s’est jamais arrêté de gravir. Et ce n’est pas près de changer, puisqu’il compte s’attaquer au Lobuche, au Népal, haut de 6 118 mètres, ainsi qu’au Manaslu, à plus de 8 163 mètres, dès 2026 : « Je vais essayer de le faire sans oxygène, mais je garderai quand même une bouteille par sécurité ». De quoi en prendre à nouveau plein les yeux et de se confronter, une fois encore, à l’immensité de la nature.
Le chiffre
17 : L’ascension du Tserko Peak a duré 17 jours pour Karim Akachar et son binôme Tulsi Gurung.
