Le Château des Carpathes, ce n’est pas le roman le plus connu de Jules Verne. Pourquoi l’avoir choisi pour une adaptation ?
C’est vrai que ce n’est pas le plus connu, mais c’est celui qui m’a le plus attiré, sur lequel je me suis attardé. Pour plusieurs raisons. La première, ce sont ses thématiques, beaucoup me plaisaient.
Notamment ce côté gothique. On est au cœur de la Transylvanie, avec une végétation luxuriante, et d’un coup il y a ce château, l’objet de tous les mystères, de tous les fantasmes, qui se met à fumer. Cela crée un suspens : qui habite ce château ? Il m’a aussi plu parce que l’histoire et le scénario sont hyper palpitants. Il y a également le rapport à la musique, puisqu’il met en scène la figure d’une cantatrice magnifique.
Qu’allez-vous raconter dans votre adaptation ?
Je ne vais pas vous révéler l’histoire, sinon je vais vous spoiler (rires). Mais je peux vous dire une chose : c’est palpitant ! J’essaie d’utiliser la trame scénaristique du roman, et en même temps je le mets en musique. Il y a une composition originale d’Airelle Besson, trompettiste et compositrice de Jazz, avec de la musique en live. Ça apporte beaucoup.
« Quand on est artiste, les projets sont en nous tout le temps. Quand on dort, quand on lave la vaisselle, c’est presque obsessionnel »
La musique, c’est un médium que j’utilise de plus en plus, avec lequel je me sens en confiance. Je trouve qu’elle donne une dimension beaucoup plus forte aux émotions des personnages, aux tableaux que j’ai envie de déployer.
Et puis c’est accessible, donc je trouve que ça crée tout de suite une complicité avec le public.
Adapter du Jules Verne ne doit pas être facile.
C’est un projet que j’ai dans la tête depuis plus de deux ans. C’est long, ce type de projet. Il y a le travail d’écriture, d’adaptation, puis après il y a le travail de composition, de recherche aussi, avec de la vidéo, une dimension importante de la pièce. Ensuite, il y a eu une première étape de répétitions en septembre à Colmar, et maintenant on est dans une phase de finalisation. Je suis très impatiente. Quand on est artiste, les projets sont en nous tout le temps. Quand on dort, quand on lave la vaisselle, c’est presque obsessionnel (rires).
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©Document remis
Ce spectacle semble particulièrement attendu. Pourquoi ?
Je ne sais pas. Peut-être parce qu’il y a du suspens.
Vous savez, on dit que Jules Verne est à l’origine de tous les mauvais genres, le policier, la science-fiction. Des genres peu présents au théâtre. Donc ça me plaisait de le faire.
Il a aussi une dimension familiale, on tient à réunir le plus de monde possible. Le théâtre, c’est une fête. Et cette pièce, c’est une enquête merveilleuse.
L’info en plus
Le Château des Carpathes, roman gothique de Jules Verne, conte l’histoire d’un château en Transylvanie, abandonné et fui à cause des légendes qui circulent à son sujet. Jusqu’au jour où une fumée s’en échappe et que d’étranges phénomènes se produisent. Un comte et une cantatrice décident alors de s’y rendre. Dans son adaptation contemporaine et musicale, Émilie Capliez promet « une expérience sensorielle et émotionnelle inédite ».