jeudi 29 mai 2025
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Colmar – Les jeunes talents d’Alsace récompensés lors du prix Giotto

Le 26 avril s’est tenue la cérémonie du concours international du prix Giotto, organisé par le Rotary Bartholdi. C’est une Strasbourgeoise, Sarah Jester, qui l’a emporté, pour ses recherches sur la douleur. Trois autres participants ont également été récompensés.

Le verdict a été rendu dans la Décapole du Koïfhus. En 2024, le Rotary Bartholdi a annoncé accueillir pour la première fois une édition du prix Giotto. Ce concours, international et annuel, a été créé en 2021 en Italie. 4 clubs Rotary y participent, accueillant l’événement l’un après l’autre. En plus du Bartholdi, il y a le club italien de Fiesole, l’Espagnole Barcelone 92, et l’Argentin d’Ezeiza. Le principe est simple : chacun met 1 000 euros au pot, pour récompenser un jeune talent et l’accompagner dans son projet professionnel. La lauréate de cette année, c’est Sarah Jester. À 24 ans, elle est en première année de doctorat de neurosciences. « C’était une surprise. J’étais très heureuse, mais je ne m’y attendais pas du tout, et je n’avais pas préparé de discours (rires) », exprime-t-elle avec humour.

La future chercheuse est spécialisée dans le soulagement des douleurs chroniques : « Ça m’intéresse parce que mon papa en souffre. Et c’est attrayant d’essayer de trouver des traitements, ça donne vraiment envie de réussir », explique-t-elle.

L’heureuse élue compte utiliser les 4 000 euros de gains pour acheter du matériel et développer de nouvelles techniques : « Le monde de la recherche est compliqué et cher. Il faut beaucoup de moyens. Ce prix, c’est un bon tremplin ». Sa victoire, elle la doit bien sûr à sa personnalité, mais aussi à l’importance de ses travaux. « 100% des gagnants ont tenté leur chance (rires). Mais surtout, on s’est dit qu’elle avait un rayonnement important. Tout le monde est concerné par la diminution des douleurs, et elle cochait pas mal de cases », affirme Claude Janot, membre du Rotary Bartholdi, chargé de l’événement au sein du club-service.

De gauche à droite : Brigitte Klinkert, députée, Sarah Jester, lauréate du prix Giotto, Gaël Bohnert, Jason Haenn et Maxime Kuhlmann, lauréats de prix Coup de cœur. / ©Claude Janot
De nouveaux prix exceptionnellement créés

Cependant, nouveauté de cette édition, 3 autres personnes ont été récompensées. « Quand on a fait un tour d’horizon des candidats, il y en avait 4, dont Sarah, qui étaient extraordinaires. On ne s’attendait pas à autant de qualité », confie-t-il. Les rotariens ont donc décidé de créer de nouvelles récompenses, des « prix coup de cœur ». Voilà pourquoi Maxime Kuhlmann, 29 ans et sous-chef du restaurant JY’s à Colmar, a remporté 1 000 euros et le prix « Gastronomie et art de vivre ». Son projet ? Devenir Meilleur Ouvrier de France cuisine.

1 000 euros, c’est aussi la somme qu’a reçue Gaël Bohnert, récompensé du prix « Environnement et protection de la biodiversité » à 23 ans, pour son travail sur l’adaptation au changement climatique pour les agriculteurs et la transition agricole. Enfin, âgé de 27 ans, Jason Haenn s’est vu remettre le prix de « L’Entrepreneur d’avenir », accompagné d’une enveloppe de 2 000 euros. Lui aussi compte bien devenir MOF, mais de boucherie-charcuterie, en plus d’ouvrir sa propre entreprise. Pour créer ces prix, et réunir les fonds, le Rotary Bartholdi a pu compter sur le soutien de partenaires comme le Crédit Mutuel, et de clubs amis, à l’instar de celui de Potsdam. Cela illustre la dimension internationale du concours, qui s’est aussi vue lors de la cérémonie du 26 avril, où de nombreuses nationalités ont été représentées.

En plus des clubs participants, des rotariens belges et allemands ont fait le déplacement. La soirée de gala qui a suivie a réuni près de 110 personnes, dont Brigitte Klinkert, députée, et Éric Straumann, maire de la ville. Une preuve supplémentaire de son succès : « C’est une réussite, alors on a décidé de renouveler l’événement entre nos 4 clubs, et d’en ajouter d’autres », annonce Claude Janot. Ainsi, un club belge et un autre mexicain pourraient rejoindre le prix Giotto. Voilà qui devrait accroître sa renommée et son ampleur internationale, en plus de faire gonfler la cagnotte pour le lauréat. Colmar devrait à nouveau l’accueillir d’ici 4 à 6 ans, pour soutenir de nouveaux talents prometteurs.

Sarah Jester, lauréate du prix Giotto. / ©Claude Janot

Le chiffre

32 : C’est le nombre de dossiers étudiés par le Rotary Bartholdi. Seuls 17 sont passés devant la commission, qui en a retenu et récompensé 4.

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