Une belle maison, une affaire de famille, de mères cuisinières, Marie-Madeleine, la grand-mère, puis Claudine la maman qui a cédé la place au fourneau à son fils Guillaume, mais qui poursuit en salle avec son mari André, très attentionné pour tous les clients. Ici c’est une maison du bonheur, une accueillante auberge de campagne, Au Soleil est devenu hôtel avec spa et piscine. Bien nommée, dans cette grisaille de janvier, il y avait un rayon de soleil sur le secteur.
Passons aux choses sérieuses, Guillaume propose toute la gamme des spécialités alsaciennes, sans chichi ou fioritures. Il est allé à bonne école, chez Gilbert Koehler au Cheval Blanc à Westhalten, puis à Colmar chez Patrick Fulgraff. L’ardoise est prometteuse avec l’embarras du choix. Annette se laisse tenter par le pot-au-feu, Marie par les rognons de veau et pour la rubrique, j’opte pour le plat du jour, une blanquette de veau qui est l’un de mes plats préférés. La blanquette a horreur de l’insipide, avec trop d’eau dans la sauce. Ici, précédée d’un consommé Célestine et ses petites lanières de crêpes et suivie d’une excellente génoise à l’abricot. Le tout pour 15€, cela incite à bifurquer en contournant Colmar, c’est le bon plan pour bien se restaurer !
Marie en profite pour nous faire goûter son pinot gris, parfait avec ma blanquette, et cela nous a permis d’aborder tous les sujets du vin d’Alsace en particulier et de l’Alsace en général. Pas de nostalgie, dehors en rentrant il y avait un arc-en-ciel, quel symbole pour un avenir radieux !
Wettolsheim, la plus grande commune viticole du Haut-Rhin était protégée par les sentinelles de la route des cinq châteaux : les trois d’Eguisheim : Wahlenbourg, Dagsbourg et Weckmund, le Hagueneck sur le ban de Wettolsheim, le majestueux Hohlandsbourg et la tour du Pflixbourg. Mince, il y en a 6… Faut vraiment boire avec modération !