Marc-Etienne, en quoi cette semaine est importante ?
Marc-Etienne Althusser : Parce que c’est un moyen de préserver un héritage culturel précieux, à un moment où costumes et danses folkloriques souffrent parfois d’une image, disons « désuète » dans nos sociétés.
C’est aussi un moyen pour nos danseurs de gagner en motivation pour remettre en lumière cet art populaire et de rappeler que nous sommes, en Europe, riches de nos diversités.
Vous avez d’ailleurs entamé un travail en ce sens auprès des plus jeunes…
Notre précédente présidente Christelle Weber a initié cette démarche. Je reprends le flambeau, car c’est quelque chose d’essentiel et qui a séduit le corps enseignant des écoles maternelle de Biesheim et élémentaire de Horbourg-Wihr. L’an dernier, cinq jours du temps scolaire des enfants ont ainsi été consacrés à l’initiation aux danses traditionnelles et à la symbolique des costumes, avec restitution lors de kermesses de fin d’année. Une façon, pour eux, de se réapproprier leur patrimoine et de le sortir du cliché Humpapa.
Huit groupes, dont vous, se produiront durant cette semaine. Un défi organisationnel et financier ?
Faire venir, héberger des danseurs et musiciens venus du Sud-Tyrol, de Lituanie, de Hongrie, d’Espagne, d’Irlande, de Sardaigne ou de Roumanie n’est en effet pas une mince affaire. Le soutien de structures privées comme le Crédit Mutuel ou Vialis, les dons de particuliers ou les subventions de collectivités territoriales comme la municipalité de Biesheim, la CEA ou la Région nous est donc essentiel à la recherche d’un équilibre budgétaire. Mais, tous ont compris l’importance de faire vivre l’Europe en Alsace.
Et l’Alsace en Europe…
Oui, parce que cette semaine est une incroyable expérience humaine et culturelle, où chaque groupe aura non seulement l’occasion de montrer les richesses de son folklore, mais aussi de découvrir celles de notre patrimoine régional.
Propos recueillis et rédigés par Christophe Nonnenmacher