Une semaine après leur départ, Fanny dresse un premier bilan :
Le défi majeur a été de faire comprendre aux enfants que ce n’est pas des vacances ordinaires. Notre budget est notre guide, chaque achat compte. Pas de place pour les extras comme les glaces, les souvenirs ou les bonbons à volonté. Ils ont bien intégré cette réalité, me questionnant parfois avec un « aman, si on n’avait pas de budget à respecter, aurais-tu acheté ça ? Ou : aurais-tu donné de l’argent à cette personne dans la rue ? » Choisir le bus plutôt que l’avion, même si cela signifie une journée de voyage, est aussi un choix réfléchi.
La globe-trotteuse raconte que l’arrivée à Katmandou a été « un choc, une immersion brutale dans une vie radicalement différente de la nôtre » : circulation effrénée, pollution, grandeur de la ville, nouvelle culture. Il a fallu s’acclimater. « C’est une autre dimension par rapport aux vacances habituelles. Ici le temps est notre allié. Nous pouvons découvrir à notre rythme, choisir de nous poser, contrairement aux vacances ou chaque instant compte pour visiter le maximum. » Fanny apprécie aussi de vivre des « moments privilégiés sans se soucier de l’heure ou de la date (je ne savais d’ailleurs même plus quel jour on était). Nous échappons à cette vie à 100 à l’heure, profitant de chaque instant. Je n’ai jamais vu les enfants aussi épanouis que depuis que nous sommes dans cet endroit sans télé, sans écran, sans des dizaines de jouets ; seulement eux, la nature, l’exploration et leur imagination. » Après Katmandou et Bardia, la tribu a choisi « l’aventure » en explorant la cascade Jaljala, loin des parcours touristiques. « Au milieu des habitations, on a découvert une beauté authentique. »
